FOXY BRONX

ESKIMO NELL

Escroqué par un producteur véreux ayant pris la clé des champs avec l’argent dédié au tournage de leur premier film, un trio d’amis qui rêvent de faire carrière au cinéma, se voit obliger de filmer simultanément, dans les mêmes décors et pour un budget ridicule, un mélodrame insipide, un film porno, un western gay et une comédie musicale versant dans le kung fu, dans le but d’honorer les dettes de leurs commanditaires créanciers.

S’ensuivront nombre de péripéties absurdes pour un tournage dantesque, précédé par des auditions d’acteurs toutes aussi hautes en couleurs.

L’épilogue de l’intrigue conduira nos trois pieds nickelés à organiser, en véritable opération commando, le hold up de leurs propres bobines 35mm, malencontreusement inversées, afin d’éviter la projection de la version hardcore de leur film dans une soirée de charité organisée par la haute bourgeoisie Londonienne en présence de sa majesté la reine.

Sorti sur les écrans en 1975, Eskimo Nell (aka The Sexy Saga Of Naughty Nell And Big Dick) s’inspire d’un célèbre poème paillard.

Martin Campbell signe ici l’une des sexy comédies les plus déjantées du cinéma britannique, tout en parodiant nombre de personnalités anglaises de l’époque.

Le scénariste et acteur principal du film, Michael Armstrong, en profite au passage pour régler ses comptes avec les pontes de l’A.I.P. (pastichés ici sous les traits de Big Dick, grossier producteur de l’A.W.P.) qui lui avaient occasionné quelques déboires lors du tournage de son premier long métrage, The Haunted House Of Horror (1969).

Une bien bonne surprise que cette parodique foutraque qui parvient, non sans malice et contre toute attente, à rendre un hommage potache décalé à l’univers coloré et transgressif du cinéma bis.

ESKIMO NELL

ESKIMO NELL

ESKIMO NELL

ESKIMO NELL