FOXY BRONX

GARDENER (THE)

Propriétaire d’une somptueuse villa à Porto Rico, une bourgeoise désœuvrée engage un nouveau jardinier pour entretenir et faire fructifier son domaine. Dans les semaines qui suivent, le jeune éphèbe à la main verte et à la silhouette frondeuse de chippendale, se met à exercer un pouvoir magnétique sur la dame alors que des évènements mystérieux se produisent dans la maison…

Tourné en 1974, ce conte de fées horrifique, riche en ambiances oniriques écologistes et autres scènes de bals costumés chamarrés, souffre d’une mise en scène statique, plombée par une réalisation parfois crue que semble trahir un manque de moyens évident. Katharine Houghton, nièce de Katharine Hepburn et l’inexpressif Joe allessandro, icône gay de Wharol et Morrissey, qui sème ici les graines de la discorde, se partagent la tête d’affiche de cette ode naturiste caribéenne.

On appréciera particulièrement toute l’emphase kitsch du soundtrack easy listening romanesque et pompier de Marc Fredericks, tellement présent tout au long de l’action qu’il parvient à lui seul à mettre en exergue les aspects les plus surréalistes de cette étrange fiction aux allures de rêverie vaporeuse.

Œuvre nihiliste, sans véritable logique, ni morale, The Gardener se laisse ainsi apprécier comme un lointain cousin du LSD movies qui aurait remplacé acids et herbes hallucinogènes par les plus vénéneuses fleurs du mal.

THE GARDENER

THE GARDENER

THE GARDENER

THE GARDENER