FOXY BRONX

ROOKIES (THE) : SEASON 1 PART 1

The Rookies narre les exploits de jeunes recrues de la police californienne confrontées à la violence quotidienne de la rue. Avec une telle thématique, on ne s’étonnera pas de retrouver le tandem de producteurs Aaron Spelling et Leonard Goldberg aux commandes de cette série influencée par l’univers de Mod Squad et donnant la part belle aux ambiances urbaines qui feront le bonheur quelques années plus tard des fans de Starsky & Hutch.

Ce show télévisé, riche en poursuites et gunfights, s’appuie sur un casting d’acteurs charismatiques. Georg Stanford Brown, qui s’illustra notamment dans le Black Jack de 1972 et dans le feuilleton Racines, incarne Terry Webster, un policier noir-américain idéaliste et fougueux, refusant toute forme d’injustice. Moins impétueux et plus sensible, son juvénile équipier et co-locataire Willie Gillis est joué par Michael Ontkean qui quittera la série à la fin de la deuxième saison au profit de Bruce Fairbairn. Sous les ordres du paternaliste lieutenant Ryker (Gerald S O’Loughlin), le duo sait qu’en cas de coup dur il peut également compter sur le soutien de ses meilleurs amis, l’officier au mental d’acier Mike Danko (Sam Melville) et sa douce épouse Jill alias Kate Jackson. On retrouvera l’actrice quelques années plus tard dans un style plus sportif au sein de la série Drôle De Dames. Ici à l’inverse c’est dans un registre plus maternel avec son personnage d’infirmière, rôle charnière permettant à nombre d’intrigues d’interagir facilement entre univers carcéral et hospitalier, qu’elle apporte une touche de mélodrame féministe à ce programme populaire plutôt viril.

De par son contenu, sans doute un peu daté pour le public d’aujourd’hui, le gentil message libéral de The Rookies, distillé au fil des quatre saisons et noyé sous un déluge d’intrigues aux scénarios pas toujours très cohérents, n’en demeure pas moins emprunt d’une certaine conscience sociale.

Le thème générique de la série est interprété par Elmer Bernstein qui signe également, avec Mark Snow, le duo Jack Elliott & Allyn Ferguson, Shorty Rogers, Laurence Rosenthal, Robert Drasnin et George Romanis, les illustrations musicales des différents épisodes.

#1 – CONCRETE VALLEY, NEON SKY

A la suite d’une rixe entre deux gangs, un jeune voyou décède d’une balle perdue…

Dans le premier épisode de la saison 1 diffusé en septembre 1972 et faisant suite à un pilote d’une heure et quart programmé sur ABC six mois plus tôt, le bleu Willie Gillis s’improvise médiateur auprès de teenagers violents et se retrouve rapidement débordé par un conflit de territoire opposant deux groupes rivaux. En difficulté, il devra compter sur l’aide de son ami Terry Webster qui tentera de mettre ici à profit son expérience des codes et usages en vigueur dans le ghetto pour démasquer le meurtrier d’un petit caïd des quartiers populaires. The Rookies nous propose là, sans crédibilité aucune, une vision un peu kitsch et aseptisée de l’univers des gangs de rue, pour un épisode toutefois assez fun, marqué par la participation des seconds couteaux du cinéma blaxploitation, William Elliott et Damu King.

#2 – DEAD, LIKE A LOST DREAM

Un déséquilibré déguisé en policier fait peser des soupçons de corruption sur les hommes du lieutenant Ryker…

Dans cet épisode, l’officier Webster, injustement accusé d’être un flic ripou, tente de prouver son innocence en se lançant sur la trace d’un dangereux dément rendu furieux d’avoir été recalé d’un concours d’admission dans la police. Jusque dans ses rapports familiaux, les scénaristes de la série s’emploient à décrire de façon très crédible le profil de mythomane raté du psychopathe en délire mais l’intrigue inepte vient rapidement desservir la subtilité du propos.  On notera d’autre part que l’une des scènes clés du film rend hommage à la dangerosité du métier de démineur.

#3 – THE INFORMANT

Apitoyé par le sort d’une jeune femme enceinte, Terry Webster décide d’aider son compagnon, impliqué dans un trafic de fourrures volées…

Comme pour faire écho à l’univers de la blaxploitation, le policier afro-américain joué par Terry Webster s’acharne ici à sauver la peau d’un délinquant noir, décrit de manière très caricaturale comme une pauvre victime de la société manipulée par deux détestables fripouilles blanches. Cet épisode, assez représentatif du manichéisme un peu agaçant qui affligea certaines intrigues de la série, n’en demeure pas moins un des opus les plus distrayant de la saison 1. On retrouve ici, en invitée vedette, Margaret Avery, figure familière du cinéma afro-américain.

#4 – THE COMMITMENT

Grièvement blessé par deux malfrats, Willie risque la paraplégie…

Malgré une sous intrigue romantique un peu niaise, cet épisode se classe parmi les meilleurs de cette première saison grâce à des décors pittoresques et un duo de méchants haut en couleur. L’épilogue musclé dans la convention de cinéma n’aurait d’ailleurs pas dépareillé au sein de la sympathique première période de la série Starsky & Hutch. En guest star, l’imposant Bo Svenson incarne ici un rôle de malfrat très crédible.

#5 COVENANT WITH DEATH

Victime d’une machination, un évangéliste, ami de Terry Webster, est soupçonné à tort de se livrer à un trafic de drogue…

Un épisode un peu plat malgré la présence d’Alan Weeks, visage familier du cinéma blaxploitation, et du charismatique Lou Gossett dans le rôle vedette du révérend aux prêches enflammés.

#6 TIME IS THE FIRE

En travaillant sur une sordide affaire de rapt crapuleux, le lieutenant Ryker croit reconnaître en la personne de la victime l’enfant qu’il a abandonné des années auparavant…

Le vétéran hollywoodien William Windom incarne un méchant sur le retour particulièrement crédible dans cette intrigue au suspens bien maîtrisé.

THE ROOKIES

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