FOXY BRONX

PRIVATE PARTS

Cheryl, une ado fugueuse, trouve refuge dans un hôtel sinistre des bas quartiers de L.A. L’établissement, tenu par sa tante, une femme bigote et excentrique à la morale rigide, est fréquenté par une faune de personnages, tous plus excentriques les uns que les autres. Du prêtre gay au photographe fétichiste sexuellement refoulé, en passant par l’ivrogne de service en perpétuel comas éthylique et l’octogénaire totalement foldingue, la jeune fille, désireuse de percer tous les mystères de l’antique masure, commence à épier les étranges manies des résidents. Inconsciente que, tapit dans l’ombre quelque part au détour d’un corridor, un péril mortel la guette, l’intrépide intrigante découvrira au péril de sa vie que l’immeuble renferme un bien terrible secret…

Premier long métrage de l’iconoclaste Paul Bartel, sorti en 1972, cette macabre comédie baroque se laisse apprécier comme un digne rejeton bâtard improbable de Psychose ou un ancêtre dénaturé façon bondage SM du jouissif Delicatessen. Meurtres grand guignol, voyeurisme dépravé gentillement trash, perversions sadiques loufoques, cette production Gene Corman joue à fond la carte de l’humour noir et c’est peut dire que la recette fonctionne ici à merveille. Le casting, mené par la sémillante et espiègle Ayn Ruymen, s’en donne à cœur joie pour forcer le trait satyrique de cette farce sublime qui ralliera sans doute les suffrages des fans de bizarreries à la John Waters ou Paul Morrissey.

PRIVATE PARTS

PRIVATE PARTS

PRIVATE PARTS

PRIVATE PARTS