FOXY BRONX

LET’S SCARE JESSICA TO DEATH

Récemment sortie d’un asile psychiatrique, Jessica emménage à la campagne avec son compagnon et un ami. Sur place ils se lient d’amitié avec Emily, une jeune hippie qui squattait leur nouvelle demeure. Alors que la vie au grand air du quatuor commence à s’organiser entre travaux des champs et flâneries bucoliques au bord du lac qui jouxte la maison, Jessica est victime d’hallucinations visuelles et auditives cauchemardesques. Au cours d’une visite chez un brocanteur, elle apprend que l’endroit est réputé hanté par le fantôme d’Abigail, une jeune femme morte noyée dont on n’a jamais retrouvé le corps. Par le biais d’un vieux portrait de famille abandonné dans les combles, Jessica remarque l’extraordinaire ressemblance entre Emily et Abigail. Face à un déferlement d’évènements surnaturels dont elle reste l’unique témoin, incomprise par son entourage, Jessica commence à sombrer dans la folie…

Réalisé en 1971, cet intéressant thriller psychologique fantastique baigne dans les ambiances rurales beatniks et gothiques, évoquant curieusement l’univers de The Touch Of Satan, sorti sur les écrans la même année.

Crépusculaire et expressif, avec son corbillard, son vieux cimetière, ses bâtisses vermoulues et ses rednecks antipathiques,  le réalisateur John D. Hancock se joue des codes usuels du genre. Tout en suggestion, l’intrigue prend largement son temps pour installer insidieusement un climat d’oppression dans la première heure du film, avant de conclure en apothéose par un épilogue onirique des plus haletant. On appréciera particulièrement ici le double degré de lecture de l’histoire qui, comme pour mieux perdre le spectateur, louvoie habilement et de manière incessante entre les troubles mentaux supposés de son héroïne et le surréalisme fantastique véhiculé par le folklore des superstitions locales.

LET'S CARE JESSICA TO DEATH

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