FOXY BRONX

INVASION OF THE NEPTUNE MEN

Produit en 1961 par la Toei, Uchu Kaisoku-Sen est un énième rejeton du film de super héros nippon pour enfants, à classer quelque part entre Golden Bat et Starman.

Sans en atteindre les qualités plastiques, le film de Koji Ota semble avoir été en partie inspiré par son cousin américain, le mythique Earth vs The Flying Saucers (1956) auquel il emprunte les longues scènes de son épilogue montrant la destruction de Tokyo par des attaques de soucoupes volantes. Le look quelque peu phallique du scaphandre des belliqueux extra-terrestres de l’intrigue rappelant accessoirement lui aussi celui des aliens du film de Fred Sears.

C’est un tout jeune Sonny Chiba, dans le double rôle du scientifique Tachibana et du super héros Iron Sharp, qui tente ici de repousser l’invasion des envahisseurs de l’espace. Epaulé dans sa tâche, à l’instar d’un Gamera ou d’un Godzila de la même époque, par une bande de gamins qui réussissent occasionnellement à lui voler la vedette, notre justicier cosmique n’apparait qu’à trois reprise dans cette intrigue décousue, comme si il avait voulu mieux laisser le champ libre aux facéties des insupportables garnements.

Avec ses destructions d’immeubles savamment orchestrées et ses flottilles de vaisseaux spatiaux un peu kitchs, digne d’un space opera comme seuls les japonais savaient en produire à l’époque, on notera que la scène phare du film fait étalage de stock-shots tout aussi répétitifs que spectaculaires, empruntés au thriller nucléaire Toei de 1960, The Final War (et non pas, comme la rumeur le prétend souvent, à des newsreels et images d’archives datant de la seconde guerre mondiale).

Souvent considéré comme une fausse séquelle de Prince Of Space (Yusei Oji, 1959) avec lequel il partage un certain sens de l’esthétisme carton pâte pompier, ce fleuron de la science fiction rétro japonaise mérite sa réputation de nanar improbable.

Complètement crétin sur le fond mais tellement distrayant sur la forme, Invasion Of The Neptune Men est vraiment l’amuse gueule atypique idéal, à visionner en double programme avec un bon Kaijū, en compagnie d’une bande de vieux potes potaches, amateurs de séries Z pour ados attardés.

UCHU KAISOKU-SEN

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